Pour les malgaches, le mariage traditionnel porte une très grande importance. Les procédures sont différentes de celles connues en Europe. Afin que le mariage soit rempli dans son entièreté, il doit être célébré civilement et religieusement. Une culture très intéressante, qui mérite d’être connu pour comprendre la famille malgache.

L’histoire du mariage traditionnel

Le nom du mariage traditionnel est le « vodiondry », signifiant la coupe de mouton, au sens littéraire. Il s’agit de la partie que l’on offre aux aînés afin de leur rendre honneur. En effet, pour les malgaches, une demande en mariage s’adresse non seulement à la jeune fille désirée, mais aussi à la famille, toute entière.

Ainsi, il est mal vu par la société de sortir avec une femme à laquelle il n’a pas encore été donné le vodiondry. Il est donc important de demander sa main afin d’entretenir un respect mutuel entre les deux familles.

Comment se passe la demande en mariage ?

Deux étapes précèdent le vodiondry :

  • – Le « fiantranoana » : qui signifie « entrer à la maison ». Cette étape correspond au fait que le prétendant rencontre la famille de la jeune fille convoitée pour demander la permission à sa famille pour demander sa main. Si la famille de la fille accepte, la première étape est validée.
  • – Le « fisehoana » : qui signifie « présentation ». Cette deuxième étape correspond à la première fois que la famille du jeune homme entre en contact avec celle de la future mariée. Ainsi, les deux parties conviennent d’une date pour la suite de la tradition. Il était de mode autrefois de fixer la date après la consultation du « mpanandro », qui signifie « astrologue ». Ce dernier détermine le bon jour selon les « vintana », qui signifie « astrologie », des deux futurs époux.

Comment se déroule un mariage traditionnel à Madagascar ?

Lorsque les demandes sont faites, la mariage peut alors commencer. Le « kabary » est la base du mariage. Il s’agit d’une suite de discours pouvant durer pendant plusieurs heures. Ils sont interprétés par deux participants, presque considérés comme des adversaires, se renvoyant la parole avec un code établi depuis les temps ancestraux.

Ainsi, le premier participant a le rôle de l’orateur du demandeur, représentant la famille du jeune homme. Le deuxième orateur est celui de la demandée, du côté de la famille de la jeune fille. C’est l’image de la famille qui est reflétée par la capacité des orateurs.

En ce qui concerne le discours, appelé « kabary am-panamabadiana », il se caractérise par le fait qu’on énumère les noms des ancêtres, des deux familles, afin de bien préciser qu’il n’existe pas de liens de parenté entre les deux parties, et d’apprendre à connaître l’histoire ancienne de chacune des familles. Du côté de la famille du jeune homme, le rôle de l’orateur est de mettre en valeur la qualité du marié, ainsi que celles de ses ancêtres. Pour cet orateur, il s’agit aussi surtout de posséder des arguments pertinents pour conquérir le cœur de sa future belle famille.

Pour l’orateur du côté de la famille de la jeune fille, le rôle est d’avoir de bons arguments pour mettre en évidence les valeurs de la famille.

Lors de ces échanges de discours, un don d’argent a lieu à destination de la future belle famille du prétendant. Au minimum, ce sont trois enveloppes qui sont à donner à la famille de la jeune fille : une pour les parents, une pour les frères et une pour les oncles de la jeune fille. Dans cette tradition, l’argent ne signifie pas « vendre » son enfant : c’est une façon de compenser son absence. En effet, c’est la femme qui effectue la majeure partie des tâches ménagères à la maison.

Enfin pour clore cette tradition, et apaiser l’ambiance après tout l’aspect cérémonial, un bon repas est servi afin de rassembler tout le monde pour un moment convivial. Une fois le mariage terminé, la société considère les deux jeunes comme mariés : la jeune fille peut alors intégrer sa belle famille. Il peut arriver que certaines familles n’arrivent pas à trouver un accord, ce qui entraîne le report, voire l’annulation, du mariage. Ce type de situation est vécue comme une honte pour la famille du prétendant. Par ailleurs, précisons que chaque ethnie apporte sa touche personnelle durant le mariage.

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