Avec pas moins de 13 000 plantes médicinales, Madagascar utilise énormément ce potentiel. Plus de la moitié de ces plantes sont endémiques. On estime qu’un « bon » Malgache connaît au moins deux voire trois plantes médicinales : feuille de goyave pour soigner la diarrhée, eucalyptus pour guérir le rhume, cyprès pour calmer la goutte, etc. Le remède par les plantes est une habitude, sans que la médecine traditionnelle soit moins présente. On vous en dit plus dans cet article.
Des connaissances et un savoir ancestral
Les Malgaches ont toujours pratiqué l’utilisation des plantes à des fins thérapeutiques. Un savoir qui leur a été transmis par leurs ancêtres : de parent à enfant, mais aussi d’un esprit à un élu par exemple. De plus, tous les Malgaches ayant reçu ce savoir par leurs parents, ou leurs aïeuls, commercialisent des médicaments à base de plantes au grand public. En ce qui concerne les Malgaches qui ont reçu ce savoir par un ou plusieurs esprits vont soigner uniquement les patients habitant leur village, ou bien ceux qui les connaissent de bouche-à-oreille.
Plantes médicinales : les guérisseurs Malgaches traditionnels
C’est en communiquant avec les esprits (un esprit par guérisseur) que les guérisseurs traditionnels obtiennent la bénédiction qui conditionne leurs pouvoirs, leurs connaissances et leur efficacité. Pour ce faire, les guérisseurs vont en forêt, parfois dans des parcs nationaux, afin d’aller cueillir les plantes, que seuls eux, en tant que guérisseurs, savent reconnaître.
L’ANTM, Association Nationale des Tradipraticiens de Madagascar, rassemble plus d’un millier de membres, aussi nommés tradipraticiens, désirant formaliser leur statut et leur pratique dans le but de mieux soigner leurs patients mais aussi pour protéger leur savoir, en les distinguant des charlatans.
Plantes médicinales : une habitude pour soigner les maux
Une grande majorité des Malgaches utilisent encore les plantes médicinales afin de se soigner. Cela est notamment dû au manque de médecins présents à Madagascar. De plus, dans les zones enclavées, les médicaments sont chers, sans oublier que l’accès à une pharmacie est relativement compliqué, voire impossible.
Certains Malgaches ne font tout simplement pas confiance à la médecine moderne et privilégient la manière traditionnelle pour se soigner. Selon l’OMS, 70% de la population aurait recours à la phytothérapie, même les habitants des grandes villes.
Les plantes médicinales malgaches : les plus connues
Aloe Vera, feuille d’eucalyptus, mandravasarotra (cinnamosma), pervenche de Madagascar, ravintsara ou encore niaouli : voici les noms des plantes médicinales les plus connues. Autant utilisées dans le quotidien des Malgaches que pour la fabrication de médicaments et de produits cosmétiques, elles regorgent de bienfaits connus par les Malgaches.
Les plantes médicinales les plus courantes
Bien connu du grand public, l’Aloe Vera est présente dans un grand nombre de produits de cosmétique et d’hygiène. Mélangé avec du miel, le gel est couramment utilisé par les Malgaches afin de soigner les gastrites et les ulcères.
Le Ravintsara n’est pas en reste : cette plante médicinale est très utilisée, comme pour la feuille d’eucalyptus. Une recette pour l’utiliser est de les mettre à bouillir, en hiver, et d’inhaler la vapeur pour en boire une petite quantité. Cette recette permet de soigner les rhumes et d’autres infections respiratoires bégnines.
Les plantes médicinales qui ont prouvé leur efficacité
Généralement utilisée en décoction pour soigner les problèmes de foie, la Pervenche de Madagascar, Caranthus Roseus, permet aussi de traiter l’hypertension ou encore d’atténuer le diabète.
La Sensitive, Mimosa Pudica, est originaire d’Amérique du Sud. Cette plante peut aussi s’utiliser en décoction pour faciliter l’accouchement. De plus, dans l’industrie pharmaceutique, cette plante médicinale sert à fabriquer le Poconéol : un sédatif.
Vous l’aurez compris, la liste des plantes est grande et nécessite bien plus qu’un article, mais bien d’un ouvrage spécialisé. Par ailleurs, cet article met en évidence les principales plantes mais n’est pas exhaustif : de nouvelles plantes sont encore à découvrir et à répertorier.
